12 Mai 2006
La réponse des renseignements généraux concernant notre demande d’organiser des tournois de poker sans gain d’argent au sein d’une association est finalement venu du ministère de l’intérieur à Paris, elle est brève et sans appel : « Interdiction formelle de la pratique des jeux de hasard, sans même qu’une notion d’argent ne soit évoquée. »
Premièrement cette interdiction formelle sous entend que le poker est classé dans la catégorie jeux de hasard. Hors, lorsque l’on suit souvent les grands tournois internationaux, on peut remarquer que les mêmes joueurs arrivent dans les phases finales. Il est donc légitime de se demander s’il ne s’agit pas plutôt d’un jeux d’adresse. Où alors les grands joueurs champions de poker ont une chance insolente. Je pense que c’est sur ce détail qu’il faudra appuyer une éventuelle pétition pour demander le classement officiel du poker en jeux d’adresse. En outre, que l’on me montre le texte légal qui affirme que le poker est un jeu de hasard !
La loi ainsi susvisé qui interdit les jeux de hasard ne serait tous simplement plus applicable en l’espèce pour le poker qui est en mon sens un jeux d’adresse, tous comme le bridge.
Enfin, j’ai recherché ce fameux texte, loi ou décret qui stipulerait que le poker est un jeu de hasard. Le seul texte qui en fait allusion est le Décret n°59-1489 du 22 décembre 1959 modifier par le Décret n°96-808 du 10 septembre 1996, art. 1 : « Peuvent être autorisés dans les casinos les jeux de hasard suivants :
a) La boule et le vingt-trois ;
b) Les autres jeux dits "de contrepartie", à savoir la roulette, la roulette dite "américaine", la roulette dite "anglaise", le trente-et-quarante, le black jack, le craps, le stud poker de casino et le punto banco ;
c) Les jeux dits "de cercle", à savoir le baccara chemin de fer, le baccara à deux tableaux à banque limitée, le baccara à deux tableaux à banque ouverte et l'écarté ;
d) Les jeux pratiqués avec des appareils définis au premier alinéa de l'article 1er de la loi n° 83-628 du 12 juillet 1983 et qui procurent un gain en numéraire. »
Le texte ne fait allusion qu’au « stud poker de casino » comme jeu de hasard. Déjà techniquement il y a une faille juridique car la majorité des joueurs pratiquent le « texas hold’em ». De plus le texte précise « de casino » ce qui sous entend qu’en dehors des casinos il y a un vide juridique. Je pense qu’il est temps maintenant de demander des éclaircissements aux députés et au ministre de l’intérieur afin d’éclaircir ce flou juridique par une loi.
Deuxièmement, la lettre précise que l’on peut toujours pratiquer le poker dans les cercles de jeux loi 1901 avec l’aval du ministre de l’intérieur. Mais là encore, bien souvent, ces cercles ne proposent que le stud poker, qui est le seul envisagé par le décret. Et puis on ne peut pas se contenter d’accepter de jouer seulement dans des cercles ou des casinos, alors que l’on veut jouer entre nous, où l’on veut, et tranquillement, en tombant la chemise…
Le temps de la réforme et de l’éclaircissement est arrivé, mais il faudra sûrement l’appuyé par une pétition.